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Préparatifs du Cep 2025: Dernières révisions et mobilisation générale à Cotonou

Education
Élèves et enseignants s’activent pour les dernières révisions Élèves et enseignants s’activent pour les dernières révisions

À l’approche des épreuves écrites du Certificat d’études primaires (Cep), les révisions s’intensifient dans les écoles primaires de Hlazounto et Gbégamey. Enseignants et élèves redoublent d’efforts pour affronter l’examen avec calme et confiance.

Par   Isidore Gozo, le 28 mai 2025 à 07h36 Durée 3 min.
#Cep 2025

Dans la matinée de ce mardi 27 mai, un silence studieux règne à l’École primaire publique Hlazounto Groupe A. Dans les salles de classe, les enseignants circulent entre les rangées, corrigent les exercices et prodiguent les ultimes conseils. Le compte à rebours est lancé. Le Certificat d’études primaires (Cep) débutera le lundi 2 juin 2025 sur l’ensemble du territoire national.

Jean-Marie Vianey, 11 ans, élève de Cm2 dans cet établissement, est l’un des 317 candidats inscrits dans ce centre de composition.  Serein, il confie : «Je suis déjà prêt. Je révise bien mes cours, et nos maîtres nous donnent des conseils pour bien nous organiser. Avec l’aide de Dieu, je vais réussir. Je n’ai pas peur ». Un peu plus loin, Eliza N’Kodja, elle aussi candidate au Cep 2025, partage la même sérénité. « Je révise à l’école avec mon maître, et à la maison, mes parents m’aident. Je fais mes exercices, je relis mes leçons. Je me sens prête», a-t-elle déclaré.

Cette confiance affichée par les enfants est le fruit d’un long travail pédagogique effectué durant l’année scolaire. Régis Métton, enseignant de Cm2 à l’Ecole primaire publique de Hlazounto, en est témoin. «Tous les programmes ont été achevés. À présent, on fait les derniers réglages, on corrige les examens blancs, on revient sur les difficultés repérées », a-t-il fait savoir.  Rock Amédéwovoin, directeur du groupe A, confirme: «Nos élèves sont prêts. Nous avons terminé les cours depuis plusieurs semaines. On fait des exercices de synthèse, des simulations, et on insiste sur la gestion du temps».  L’école présente 54 candidats, dont 27 filles et 27 garçons. Mais au-delà de son propre effectif, l’établissement accueille également des élèves d’autres écoles. Avec 317 candidats inscrits, l’Epp Hlazounto est un centre de composition majeur du département du Littoral.

Rigueur

À quelques kilomètres de là, à l’École primaire publique ‘’Gbégamey 1’’ groupe B, la directrice Bénédicte Aguia-Daho supervise elle aussi les derniers préparatifs. Ici, le mot d’ordre est rigueur. «L’intégralité du programme a été exécutée dès la fin du mois de mars. Ensuite, nous avons consacré deux semaines aux révisions intensives, grâce aux cahiers d’activités mis à notre disposition par le gouvernement», a-t-elle expliqué. Ces cahiers contiennent, à l’en croire, des épreuves types, présentées comme dans de vraies situations d’examen. « Les enfants se sont entraînés dans des conditions proches du réel. On a même organisé des examens blancs, corrigés collectivement, pour détecter les points faibles », a-t-elle ajouté.

L’équipe pédagogique travaille de manière structurée. Chaque enseignant est responsable d’une matière par semaine. « Cela permet un suivi personnalisé, et nous, la direction, on supervise les remédiations. C’est un travail d’équipe », a précisé Bénédicte Aguia-Daho. Même les disciplines d’Eps ne sont pas laissées pour compte. Elle indique que tous les soirs, les enfants font des séances de sport, notamment le grimper, comme prévu au programme. « Il faut qu’ils soient prêts aussi pour l’épreuve sportive », a-t-elle complété.

Mais la réussite ne dépend pas que de l’école. La directrice insiste sur la nécessité d’un accompagnement parental adapté. Elle demande aux parents de ne pas mettre de pression sur leurs enfants. « Il faut qu’ils dorment bien, qu’ils mangent correctement, et surtout qu’ils soient encouragés, pas stressés », a-t-elle recommandé. Elle rappelle également l'importance de la santé, surtout en cette période propice au paludisme. « Cette année, les moustiques sont très présents. Si un enfant est malade le jour de l’examen, il risque de ne pas donner le meilleur de lui-même », a-t-elle fait observer.

Cette année, 271 890 candidats sont attendus sur toute l’étendue du territoire national, répartis dans 805 centres d’examen. Parmi eux, 131 660 filles et 98 enfants porteurs de handicap. Les épreuves se dérouleront du 2 au 5 juin. Par rapport à l’année précédente, le nombre de candidats est en hausse de 5 %.