La Nation Bénin...
À
l’approche des épreuves écrites du Certificat d’études primaires (Cep), les
révisions s’intensifient dans les écoles primaires de Hlazounto et Gbégamey.
Enseignants et élèves redoublent d’efforts pour affronter l’examen avec calme
et confiance.
Dans
la matinée de ce mardi 27 mai, un silence studieux règne à l’École primaire
publique Hlazounto Groupe A. Dans les salles de classe, les enseignants circulent
entre les rangées, corrigent les exercices et prodiguent les ultimes conseils.
Le compte à rebours est lancé. Le Certificat d’études primaires (Cep) débutera
le lundi 2 juin 2025 sur l’ensemble du territoire national.
Jean-Marie
Vianey, 11 ans, élève de Cm2 dans cet établissement, est l’un des 317 candidats
inscrits dans ce centre de composition.
Serein, il confie : «Je suis déjà prêt. Je révise bien mes cours, et nos
maîtres nous donnent des conseils pour bien nous organiser. Avec l’aide de
Dieu, je vais réussir. Je n’ai pas peur ». Un peu plus loin, Eliza N’Kodja,
elle aussi candidate au Cep 2025, partage la même sérénité. « Je révise à
l’école avec mon maître, et à la maison, mes parents m’aident. Je fais mes
exercices, je relis mes leçons. Je me sens prête», a-t-elle déclaré.
Cette
confiance affichée par les enfants est le fruit d’un long travail pédagogique
effectué durant l’année scolaire. Régis Métton, enseignant de Cm2 à l’Ecole
primaire publique de Hlazounto, en est témoin. «Tous les programmes ont été
achevés. À présent, on fait les derniers réglages, on corrige les examens
blancs, on revient sur les difficultés repérées », a-t-il fait savoir. Rock Amédéwovoin, directeur du groupe A,
confirme: «Nos élèves sont prêts. Nous avons terminé les cours depuis plusieurs
semaines. On fait des exercices de synthèse, des simulations, et on insiste sur
la gestion du temps». L’école présente
54 candidats, dont 27 filles et 27 garçons. Mais au-delà de son propre effectif,
l’établissement accueille également des élèves d’autres écoles. Avec 317
candidats inscrits, l’Epp Hlazounto est un centre de composition majeur du
département du Littoral.
Rigueur
À
quelques kilomètres de là, à l’École primaire publique ‘’Gbégamey 1’’ groupe B,
la directrice Bénédicte Aguia-Daho supervise elle aussi les derniers
préparatifs. Ici, le mot d’ordre est rigueur. «L’intégralité du programme a été
exécutée dès la fin du mois de mars. Ensuite, nous avons consacré deux semaines
aux révisions intensives, grâce aux cahiers d’activités mis à notre disposition
par le gouvernement», a-t-elle expliqué. Ces cahiers contiennent, à l’en
croire, des épreuves types, présentées comme dans de vraies situations
d’examen. « Les enfants se sont entraînés dans des conditions proches du réel. On
a même organisé des examens blancs, corrigés collectivement, pour détecter les
points faibles », a-t-elle ajouté.
L’équipe
pédagogique travaille de manière structurée. Chaque enseignant est responsable
d’une matière par semaine. « Cela permet un suivi personnalisé, et nous, la
direction, on supervise les remédiations. C’est un travail d’équipe », a
précisé Bénédicte Aguia-Daho. Même les disciplines d’Eps ne sont pas laissées
pour compte. Elle indique que tous les soirs, les enfants font des séances de sport,
notamment le grimper, comme prévu au programme. « Il faut qu’ils soient prêts
aussi pour l’épreuve sportive », a-t-elle complété.
Mais
la réussite ne dépend pas que de l’école. La directrice insiste sur la
nécessité d’un accompagnement parental adapté. Elle demande aux parents de ne
pas mettre de pression sur leurs enfants. « Il faut qu’ils dorment bien, qu’ils
mangent correctement, et surtout qu’ils soient encouragés, pas stressés »,
a-t-elle recommandé. Elle rappelle également l'importance de la santé, surtout
en cette période propice au paludisme. « Cette année, les moustiques sont très
présents. Si un enfant est malade le jour de l’examen, il risque de ne pas
donner le meilleur de lui-même », a-t-elle fait observer.
Cette année, 271 890 candidats sont attendus sur toute l’étendue du territoire national, répartis dans 805 centres d’examen. Parmi eux, 131 660 filles et 98 enfants porteurs de handicap. Les épreuves se dérouleront du 2 au 5 juin. Par rapport à l’année précédente, le nombre de candidats est en hausse de 5 %.