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Inspection après les pluies à Calavi et Cotonou: Des corrections exigées sur des axes critiques

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Le ministre conseiller Jacques Ayadji a effectué une tournée d’inspection sur plusieurs axes routiers touchés par les inondations à Cotonou et Abomey-Calavi, ce mercredi 21 mai. Objectif : s’enquérir des causes, évaluer les dispositifs d’évacuation d’eau et proposer des mesures concrètes pour éviter de nouvelles stagnations d’eau.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 22 mai 2025 à 08h25 Durée 3 min.
#Infrastructures

La saison des pluies bat son plein, et avec elle, les désagréments liés à la stagnation des eaux refont surface sur plusieurs axes urbains. Conscient de l’urgence, le ministre conseiller Jacques Ayadji s’est rendu, ce mercredi 21 mai, sur les points sensibles, notamment l’axe Akassato–Marché de gros, le carrefour Adjaha–Aïbatin, ainsi que l’avenue du Canada–carrefour Franc Prix. Cette tournée, menée en compagnie d’experts techniques et de responsables des entreprises en charge des travaux, vise à faire l’état des lieux et à rappeler les exigences de qualité et de durabilité des infrastructures.

Premier point d’arrêt, le nouvel axe Akassato–Marché de gros, sur le pavé Kérékou, récemment mis en service. Cet axe, censé desservir à terme le plus grand marché de gros du Bénin, a été récemment confronté à une stagnation d’eau sur une portion de près de 500 mètres. Selon Gontrand Tchibozo, chef de mission de contrôle du cabinet Artelia, la cause du dysfonctionnement était un amas de sable bloquant l’accès de l’eau du caniveau au collecteur central. « Nous avons fait intervenir l’entreprise pour curer le caniveau et le collecteur. Depuis, l’écoulement est revenu à la normale », a-t-il rassuré.

Mais pour le ministre conseiller Jacques Ayadji, l’enjeu ne s’arrête pas à la résolution ponctuelle du problème. Il a plaidé pour des mesures préventives: « Il faut piéger le sable en amont. On ne peut pas compter éternellement sur le curage pour régler ces situations». Il a insisté sur l’importance d’un bon système de filtration à l’entrée des caniveaux afin de permettre à l’eau de circuler librement, tout en retenant les éléments solides. « Même si un minimum de sable arrive, il doit couler avec l’eau et se retrouver dans le collecteur, pas sur la chaussée », a-t-il martelé. Profitant de l’occasion, le ministre conseiller a aussi sensibilisé les populations. Selon lui, la présence temporaire d’eau sur la chaussée n’est pas toujours un mauvais signe. « Si l’eau stagne mais coule lentement, cela signifie que le système fonctionne, mais que la pluie a été trop forte à un moment donné. L’inquiétude naît lorsque l’eau est totalement immobile», a-t-il souligné, comparant la situation à un embouteillage où la circulation reste lente mais continue.

Autre problème évoqué, l’incivisme routier. Certains usagers empruntent le sens contraire sur l’axe, créant des risques d’accident. Jacques Ayadji a exhorté au respect strict du code de la route pour garantir la sécurité de tous.

Des solutions pour Aïbatin et Cadjèhoun

Le 2e point de la visite a conduit la délégation à Cotonou, plus précisément sur l’axe carrefour Adjaha–Aïbatin, au quartier Gbèdégbé. Là encore, les inondations causées par une forte pluie ont rendu la circulation difficile. Le ministre conseiller a pointé du doigt l’absence de mesures temporaires pour dévier le flux d’eau, notamment en lien avec la construction en cours d’un collecteur à ciel ouvert. Interpellant Ali Tchatagba, directeur des travaux du groupement Alternative Btp/Egk, Jacques Ayadji a exigé des corrections immédiates. Il a notamment recommandé le remplacement des tuyaux initialement choisis pour une meilleure circulation de l’eau, ainsi que le remblayage de certaines voies de déviation. «Vous avez laissé une situation prévisible se produire sans réagir », a-t-il regretté. Face à cette interpellation directe, Ali Tchatagba a pris l’engagement de corriger les défauts constatés dans un délai de 72 heures. Une promesse accueillie avec espoir par les riverains. « L’État a entendu notre cri de cœur. Je vous en remercie », a déclaré Basile Akouènonvo, habitant de la zone, visiblement soulagé. Le préfet du Littoral, Alain Orounla, a rejoint le cortège à cette étape. Il a apporté son soutien au ministre conseiller, soulignant la nécessité pour les entreprises adjudicataires de respecter leurs engagements et de veiller à l’intérêt public.

Une autre étape de la tournée: l’avenue du Canada, précisément à hauteur du carrefour Franc Prix, non loin de la mosquée centrale de Cadjèhoun. Ici, un grand collecteur a été mis en place pour drainer efficacement les eaux pluviales, avec un débouché en mer via l’aéroport. Résultat : la situation qui posait jadis de sérieux problèmes d’inondation sur cet axe s’est nettement améliorée. Cependant, le problème ne sera définitivement résolu qu’avec les travaux d’asphaltage prévus dans la zone. Une perspective qui rassure les usagers, en particulier les habitants régulièrement affectés par les montées d’eau durant les saisons pluvieuses.

À travers cette descente sur le terrain, Jacques Ayadji a voulu démontrer la volonté du gouvernement de rester à l’écoute des populations et d’intervenir rapidement face aux urgences. Sa démarche, alliant technicité, pédagogie et engagement citoyen, a été saluée par les riverains et les responsables techniques présents. Le message est clair : les infrastructures doivent servir les populations, et non devenir des sources de désagréments.